Le samedi 6 octobre dernier, c’était le grand retour du Banana Sundae, une compétition à Habitat 67, pour les surfeurs.ses et par les surfeurs.ses.
Crédit photos : Ben Rochette
Mais avant de parler de la compétition et de la belle ambiance qui y régnait, un peu d’histoire s’impose. « Pour savoir où l’on va, il faut savoir d’où l’on vient ». Qui de mieux pour nous parler d’où l’on vient que celui qui est l’instigateur de cette compétition. On est donc allé interroger Martin Guay afin qu’il nous parle un peu plus de cette idée originale et d’aller à la genèse de la compétition, il y a déjà dix-sept années.
💡Une compétition de surf à Habitat 67
Tout commence en 2003, où Martin commence à surfer la vague d’Habitat 67. C’est à peu près à ce même moment qu’il commence à “shaper” ses propres planches avec son ami Rémi. Guava Surfboard venait de voir le jour !
En 2007, l’idée d’organiser une petite compétition spéciale pour les surfeurs.ses d’Habitat germe. À cette époque, le surf de rivière sort de l’anonymat et les grandes enseignes en font la promotion. Organiser le Banana Sundae pour Martin, c’est un peu se réapproprier l’esprit des débuts du surf de rivière.
💡Mais c’est quoi l’esprit des débuts du surf de rivière à Montréal pour Martin ?
C’est avant tout du fun, mais aussi une envie de pousser le sport vers le haut. Quand on l’écoute narrer sa rencontres avec un champion de surf du Costa Rica, qui tentait des manœuvres incroyables sur la vague, ou lorsque l’on voit ses yeux briller de mille feux au moment d’évoquer son ami péruvien qui lui a tout appris. On comprend que Martin est un amoureux du surf. Du beau surf. Un surf qui s’éloigne de l’esprit de conservation qui veut que l’on évite de prendre des risques parce que « c’est si dur de coller la vague, je ne vais pas la gâcher en tentant des virages trop raides ». Un surf d’essais et d’erreurs, comme pour la création de ses planches. Un surf qui ne s’affranchit pas des règles, mais qui joue avec. Un surf à l’image d’Habitat 67, un surf authentique, un peu « rough » sur les bords mais sablé avec amour et finesse.
💡Et le Banana Sundae dans tout ça ?
Pour le Sundae, la compétition ayant lieu le dimanche, le « sunday » était tout trouvé. Pour la partie Banana, la légende s’épaissit un peu plus et il se raconte que Martin portait ce jour-là un chandail d’Andy Warhol avec la fameuse banane jaune (celle qui se trouve sur la pochette du groupe The Velvet Underground). Andy + crème glacée et vous obtenez le Banana Sundae.
Une compétition de surf de rivière à Habitat 67 où les surfeurs et les surfeuses jugent eux-mêmes leurs pairs.. Une compétition pour la communauté par la communauté.
Et mettre la barre un peu plus haute. Même si l’ambiance se veut amicale, on tente d’élever le sport pour le faire grandir. On veut le voir inspirant et inspiré. Observer les autres surfeurs et surfeuses faire des choses incroyables et se dire qu’on peut faire de même. Le tout dans une ambiance décontractée et intimiste. C’est ça le Banana Sundae.
💡L’année 2024 : et si on avait à nouveau la banane ?
Dès la deuxième année en 2008, Olivier Barrette se joint à l’aventure avec Martin et le duo organise trois autres éditions du Banana Sundae. Franche réussite, mais la vie étant ce qu’elle est, les autres éditions ne voient pas le jour.
Jusqu’à l’été 2024, où les surfeuses et surfeurs de la nouvelle génération se lancent de plus en plus de défis sur la vague. On évoque alors ici et là l’idée d’une compétition et pourquoi pas d’un retour du fameux « Banana Sundae ». Il n’en fallait pas plus pour qu’Olivier relance Martin et qu’en moins d’une semaine, le Banana Sundae renaisse de ses pelures.
C’est avec un certain enthousiasme que Martin évoque cette renaissance. Beaucoup de surfeurs et surfeuses qui jouent sur la vague actuellement sont de la jeune génération. Certain.e.s ignoraient même qu’on pouvait surfer à Montréal en 2011. Martin, Olivier, Geneviève ou encore Thien et son frère Loc pouvaient gentiment croiser le fer avec des plus jeunes qu’eux et continuer de réaliser le souhait originel : élever le sport.
💡La compétition : samedi 05 octobre 2024
L’édition 2024 fut donc une réussite et les retours très positifs.
Elle a eu lieu exceptionnellement le samedi à cause de l’imprévisibilité de la vague et des niveaux d’eau trop fluctuants.
Si la vague est belle l’année prochaine, on devrait peut-être voir la compétition revenir à l’automne.
La quarantaine de compétiteurs et compétitrices (24 hommes et 12 femmes) se sont donc affronté.e.s du matin jusqu’au coucher du soleil, dans une ambiance agréable et sympathique.
Crédit photo : Ben Rochette
Il y a eu pas mal d’achalandage mais la volonté des organisateurs était que la compétition n’empêche pas les autres de surfer. Un bel esprit de coopération s’est installé entre tous avec des beaux souvenirs plein la tête pour tous ceux présents.
Concernant les résultats :
Chez les femmes, nous avons Annie Carrier à la troisième place, Geneviève en deuxième position et enfin Marie-Ève en grande gagnante.
Crédit photo : Ben Rochette
Et chez les hommes, nous avons Olivier Barrette qui est arrivé troisième, Javier en second et Seb Chartrand qui est sorti vainqueur.
Crédit photo : Ben Rochette
Encore bravo à tous les organisateurs et à tous les participant.e.s pour ce bel évènement du début d’automne.
Crédit photo : Ben Rochette
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